Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
52. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 März 4
–/ 52 / [ 59 ]
Paris 1645 März 4
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 98–101’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 50 fol.
318–319; AssNat 274 fol. 264–265. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 56–57; Gärtner IV S.
526–530.
Kritik an dem Verhalten gegenüber den Vertretern der Hansestädte; zukünftige Regelung:
gemeinsamer Empfang der ersten Visiten vor den Spaniern ausreichend. Doppelte Ausfertigung
der spanischen Vollmacht. Wohlwollender Empfang für Grémonville in Rom; vielversprechen-
de Haltung des Papstes; Verstummen der Gerüchte über eine Liga der italienischen Staaten.
Entgegenkommen der Generalstaaten in den hessischen und portugiesischen Fragen als Folge
der protokollarischen Zugeständnisse des Königs. Eventueller Anschluß der katholischen Stände
an die Politik Frankreichs. Entsendung von schwäbischen Kreisgesandten.
Sa Majesté qui avoit voulu que la résolution qu’elle a prise de vous prescrire
en quelle sorte elle entend que vous viviez avec les députez des princes et
républiques de l’Empire qui arriveront à Munster fust une partie de la
dépesche dont on debvoit charger monsieur de Saint Romain, se treuve
obligée de vous déclarer sa volonté sur ce suject sans attendre de voz
nouvelles par le retour du courrier Héron, crainte ou que l’exemple de ce
qui a esté prattiqué envers ceux des villes de Hambourg, Lubec et Brême
n’effarouchast les autres de vous aller visiter, et ne les disposast de rendre
leur visite aux ministres du roy catholique immédiatement après celle qu’ilz
auroient faicte à ceux de l’Empereur, ce qui vous priveroit de toutte sorte
de communication avec eux et que vous-mesmes incertains de ce que Sa
Majesté peult voulloir fissiez de la difficulté d’y en admettre à vostre
audiance, de laquelle esloignez ou privez, impatients de trop attendre et
pressez soubz main par l’adresse des autres ne les rejettast dans cette faute.
Il eust esté à désirer que lesdictz députez ayants donné la juste interpréta-
tion à voz parolles se feussent disposez d’aller chez l’un de vous Messieurs
comme on leur avoit fait entendre que vous vous y attendiez, je dis avant
que d’avoir rendu leur visite au ministre du roy d’Espagne assemblez, mais
pour s’en estre oubliez, l’on n’a pas trouvé que vous ayez eu juste suject de
porter vostre ressentiment jusques au poinct que vous avez fait. Voicy la
règle pour l’advenir: Si les députez des princes ayants visité ceux de
l’Empereur en quelque nombre qu’ilz soient conjoinctement vous deman-
dent vostre audience que vous la leur accordiez, ne point trouver à redire si
sans vous en rendre de particullière, ilz s’acquittent de la mesme sorte de
leur debvoir envers ceux du roy catholique, de leur voulloir imposer
quelque chose de plus, outre que c’est une coustume peu establie et qui ne
s’observe qu’à Rome, il y auroit deux choses à craindre, l’une que les
Impériaux les assujétiroient à cela mesme ce qui seroit fort rude à souffrir,
l’autre que le reffusans sur la crainte de déplaire aux Espagnolz, qui les en
empescheront ou aviseront les autres de le demander et vous rompriez tout
commerce avec eux, en quoy faisant le service du Roy en souffriroit
beaucoup. Vostre dessein ne peut estre que l’avancer, sacriffier comme vous
faictes vostre peine pour y parvenir, et ainsy l’on juge que vous condam-
nant en vostre propre et particulier intérest l’un et l’autre on vous donne ce
que vous désirez. Voilà pour ce regard ce que j’ay à vous mander.
J’adjouste que l’ambassadeur de Venize m’ayant fait lecture de la plénipo-
tence d’Espagne, j’y ay remarqué quelques deffautz qu’il a avouez et essayé
de les excuser, sans doubte son intention estoit de m’insinuer qu’il ne falloit
pas que cela interrompist les conférences, mais je demeuray fort retenu
blasmant seulement ce mauvais procédé et en quelque sorte messieurs les
médiateurs de ne l’avoir reproché aux autres. Il me fist voir l’extraict d’une
lettre du roy catholique à ses ministres qui sont de par delà, qui semble
intimer qu’il a entendu que cette plénipotence fust expédiée comme elle
avoit esté concertée, ce qui donneroit lieu à blasmer autant le secrétaire
|:que l’intention du prince n’estoit que de bonne part. Nous avons esté
informez qu’il en envoye deux différentes au marquis Castel Rodrigo avec
ordre d’en faire présenter l’une et sur la moindre difficulté que vous feriez
de vous en contenter faire substituer l’autre ez mains des médiateurs, vous
profiterez de l’avis sans faire semblant de l’avoir, et comme nous ferons de
deça:|.
Depuis peu nous avons eu des nouvelles de monsieur de Grémonville
dattées de Rome, qui portent qu’il y a esté admirablement bien receu , et si
les advis des mieux entendus de cette court ne sont faux nous avons
beaucoup à espérer de ce pape. Il loue hautement la vertu et la prudence de
la Reyne, fist retentir ce qu’on doibt se promettre d’un règne d’un Roy qui
triomphe en montant sur le throsne et conclust son discours sur les belles
espérances qu’il avoit que vostre travail tourneroit au bien de la chrestienté
à la gloire des roys et des ministres qui y sont employez. Pour l’essentiel, il
semble qu’il soit disposé à faire des grâces et à estre vray père commun. Ce
bruict de ligue qui sonnoit si hault dans l’Italie s’est esvanouy avec la
saison, quelques princes en ont advancé les discours sans intention d’en
avancer l’effect, et d’autres plus sages les ont rejettées |:de ce nombre est la
République et très obligeamment puisqu’ilz s’en sont mocquez et l’ont
mesprisé jugeant qu’elle se formoit contre la France:|. Nostre puissance en
Italie n’a de but que leur bien et le nostre le renferme à procurer la foelicité
des autres.
Ce que Sa Majesté a concédé à Messieurs les Estatz a produict de bons
effectz, desjà ilz ont consenty de chercher et de prendre des tempéraments
à la satisfaction de madame la Langrave, et de la donner entière au roy de
Portugal, et sans avoir pris ce party ilz estoient sur les termes |:d’entrer
dans celuy d’envoyer leurs députez à Orsoy ce qui s’y pouvoit faire. Ce
qu’on en devoit craindre:| voz prudences le jugent mieux que je ne le leur
pourrois exprimer.
Ce sera à vous, conduitz de cette mesme prudence de proffiter de la liberté
et du commandement que vous avez de gratiffier |:divers députez et faire
en sorte que la plus grande part se lient à vous. Nous ne sommes pas hors
d’espérance de gagner l’électeur de Mayence et si une fois partie des princes
catholiques avoient espousé noz intérestz nous serions parvenus à l’estat où
nous devons prétendre de donner la loy dans l’Empire sans y authoriser les
princes que l’intérest de la religion peut séparer d’avec nous:|. Ce qui se
passe en Dannemarck ne vous peut estre caché, vous avez des lettres de
monsieur de La Thuillerie et des avis très certains de tout par le moyen des
Suédois, qui font la meilleure part de cette affaire.
Sans doubte voz correspondantz d’Ausbourg, d’Ulme ou de Strasbourg
vous auront fait sçavoir comme le cercle de Suabe a député messieurs
l’évesque de Constance
Zur Zeit der Tagung des schwäbischen Kreises in Ulm im Januar 1645 war der Bischofssitz
von Konstanz vakant, da Bf. Johann Truchsess von Waldburg-Wolfegg im Dezember 1644
gestorben war ( Gauchat S. 161); an Stelle des Bf. nahm das Domkapitel die Aufgaben des
Kreisvorsitzenden wahr (vgl. den Kreisabschied, Ulm 1645 I 10/20, Kopie: Hauptstaatsar-
chiv Stuttgart C 5 Büschel 227; französische Übersetzung des Kreisabschiedes in AE , CP All.
43 fol. 38’).
sont du cercle leur adjoindront les leur [!] pour représenter les villes qui en
font part
Morimont, et qui y seront receus par luy ou son secrétaire si tant estoit
qu’il eust empiré dont je suis en peine …